Cuisine bio : une utopie au Sénégal !

Manger bio ou naturel est la priorité de nombreuses personnes. Mais comment savoir, si les marchés et les grandes surfaces sont infestés de bouillons et de plats surgelés ? Séduite par la cuisine d’ailleurs, la sénégalaise, pour l’essentiel, ne sait quoi choisir. La cuisine, qui est un art, devient juste un mélange parfois sans gout. Pourtant il est impératif de révéler ces saveurs enfouies, surtout en ces temps. 

Pour le plaisir des papilles, il faut bien concocter ces petites délices pour faire saliver. La nourriture si essentielle pour l’être humain, quand il s’agit de remplir son estomac le porte-monnaie peut bien en souffrir. Un regard, une odeur, la cuisine à travers le temps devint un art, non seulement visuel mais surtout dans la manière et la dégustation. Un art qui fait voyager. La saveur nous monte à la tête. Par l’épice ou la douceur on va à la découverte de nouveaux horizons. Des couleurs aux formes, feuilles ou légumes apparaissent dans les assiettes ou bols, dressés finement ou déposés à la hâte. Recette d’un grand chef ou  héritage d’une grand-mère, elle se veut parfois méticuleuse. Un temps minimum ou maximum rien n’est laissé au hasard.

Du bio dans l’air

Jour nouveau certes, mais l’art semble perdre de sa valeur. Désormais,  place aux produits  industrialisés, à la rapidité du service et aux surgelés. Alors grand-mère se meurt car l’enseignement est à l’oubliette. pizza, burgers, sandwich  et sawarmas dans les fast-food et restaurants règnent désormais sur le trône culinaire. La cuisine de maman perd de son charme à la maison. Trop occupé à courir derrière un gagne-pain, l’Homme n’a plus ce créneau pour une cuisine même rapide. Rien de plus facile et reposant que de se faire livrer. Du tangana aux gargotes, les bouillons et les astuces répondent. L’objectif : mettre à l’aise, donner l’impression d’un plat fait maison. Cependant loin de se satisfaire, l’Homme voudrait revenir à plus sain. Une nourriture bio sans pesticides, tel est son vœu. Comme sortis d’un cauchemar, certains réalisent la dangerosité de ces bouillons éparpillés sur le marché sénégalais. 

La sénégalaise dans le viseur

Sentant l’orage arriver, les compagnies de la mort corsent les choses. Hors de question de jeter le discrédit sur leurs produits « sains et naturels ». Une belle petite famille autour de la caméra suffira pour sauver la mise. le  spectacle s’invite même dans les marchés. Musique à fond, danseurs s’il le faut, la mission séduction est de rigueur. La sénégalaise ne doit pas flancher, mais continuer à s’empoisonner. 

Thiéboudiène à l’air du Bio